1. Les outils du carreleur pour préparer son support
La préparation du sol ou du mur est une étape incontournable. Elle permet d’obtenir une pose de qualité et qui dure de nombreuses années. Il faudra alors vérifier que son support soit propre, sain et sec avant de se lancer dans son projet.
Vérifier la qualité du support
- La règle de maçon : cette règle en aluminium est un outil utilisé en vue de contrôler la planéité du support. Grâce à elle, vous saurez en quelques gestes si votre support nécessite un ragréage ou non. Si tel est le cas, elle permettra également de vérifier le travail une fois celui-ci effectué.
- Le niveau à bulle : cet outil de mesure est indispensable pour savoir si une surface est bien verticale ou horizontale. Il permet un contrôle avec précision tout au long du chantier.
- Le rouleau débulleur : cet objet offre une véritable aide lors du coulage du ragréage. Ce rouleau peu commun, est pourvu de picots en caoutchouc qui permettent d’éliminer les bulles d’air et d’obtenir un résultat optimal. Certains modèles sont dotés d’un garde-boue afin de protéger les éclaboussures du ragréage encore liquide.
- Le platoir flamand : véritable indispensable de la boîte à outils du carreleur, le platoir flamand permet de lisser le ragréage. Il se distingue des autres platoirs grâce à sa lame en acier allongée jusqu’à former une pointe.
- Le mélangeur : cet objet fonctionne avec l’aide d’une perceuse. Grâce à sa longue tige et son hélice en bout, le mélangeur va venir malaxer le ragréage afin d’obtenir un mélange parfaitement homogène. A savoir que pour mélanger un produit de type ragréage, le mélangeur sera forcément électrique.
- Le seau : n’oubliez pas votre seau afin de mélanger le ragréage.
Réaliser le calepinage
Le calepinage, c’est le moment où l’on commence à se projeter réellement. Vous disposez de votre nouveau carrelage ? Très bien. Il est maintenant temps de savoir comment cela va se matérialiser dans votre pièce. Si bien souvent, l’idée du type de pose est déjà là (droite, décalée, en chevron, etc.), le calepinage va plus loin. En effet, ce mot est utilisé pour définir la disposition de chaque carreau dans la pièce en prenant en compte tous les aménagements (portes, fenêtres, etc.).
Le calepinage offre plusieurs avantages : savoir quel va être le premier carreau posé, définir le nombre exact de pièces à prévoir, anticiper les découpes ou encore s’assurer que le rendu escompté est réalisable et s’il sera à la hauteur des attentes.
Pour débuter votre calepinage, l’outillage de carreleur est nécessaire. Vous aurez besoin d’un mètre, d’un crayon de maçon et d’une équerre.
Mesurer et tracer
- Le mètre : équipement incontournable dans la plupart des travaux, le mètre permet de prendre les mesures. Il est également important au moment de la création des repères sur le revêtement pour pouvoir réaliser une découpe. N’oubliez pas votre crayon de maçon afin de les rendre visibles !
- Le cordeau de traçage : d’une longueur plus ou moins longue, le cordeau de traçage permet de marquer des lignes droites sur le sol. La ficelle en question est imprégnée de poudre afin de créer un marquage visible et précis.
- Le niveau laser : en vue d’obtenir des angles parfaits et bénéficier d’une extrême précision, cet équipement facilite et garantit la pose correcte du premier carreau. Selon le modèle, il projette une ou plusieurs lignes lumineuses sur la surface créant ainsi un repère linéaire ou un angle à 90°.
Appliquer le primaire d’accroche
- Le rouleau : le primaire s’applique avec un rouleau de la même manière que pour de la peinture, le but étant que l’entièreté de la superficie soit recouverte de produit.
- La perche : elle permet de faciliter l’application tout en couvrant une surface beaucoup plus étendue.
2. L’outillage de carreleur indispensable en vue de l'installation
Une fois que le support a été contrôlé, que le calepinage est prêt et que le primaire est appliqué, il est temps de passer au cœur de la pose de carrelage. Encollage, découpe et pose des carreaux, découvrez les équipements nécessaires pour ces étapes incontournables.
L’encollage
- Le peigne à colle : cette spatule crantée permet de répartir le mortier colle de manière uniforme en créant des espacements réguliers. Grâce à elle, la bonne dose de colle est gérée en vue d’assurer une bonne résistance tout en évitant les débordements excessifs. Plusieurs dentures existent : choisissez la denture en U pour du sol et la denture en V pour du carrelage mural de petit format (ex : mosaïque). Ces dentures peuvent aller de 4 à 9 mm en fonction de la taille du carrelage utilisé.
- Le platoir à colle demi-lune : ce peigne a la particularité d’avoir une denture en forme d’arc de cercle, d’où son nom. Il est adapté pour l’encollage de grands carreaux. La taille de la denture peut s’étendre de 6 à 10 mm.
- Le mélangeur : pour faciliter le mélange du mortier colle, utilisez un mélangeur électrique. Cet outil se fixe sur une perceuse. N’oubliez pas de prévoir le seau qui accueillera la colle.
La découpe du carrelage
- Le coupe-carreaux ou carrelette : qu’il soit manuel ou électrique, il est idéal pour couper du carrelage. Vous pourrez ainsi transformer votre carreau dans le but qu’il s’adapte à toutes les configurations d’espace. Attention, il n’est toutefois pas conçu pour des coupes arrondies ou d’angle.
- La meuleuse avec disque diamant : elle permet la réalisation de découpes spécifiques telles que des formes arrondies ou des angles.
- Le trépan diamant ou la scie cloche : ces deux équipements servent à percer les carreaux et procéder à l’installation de robinetteries et de prises. La scie cloche, équipée de dents, peut percer le plastique, le bois, le plâtre et le carrelage tandis que le trépan diamant est idéal pour les matériaux durs et robustes comme le béton ou le grès cérame. C’est pourquoi, ce dernier est également adapté pour le carrelage mais aussi la pierre naturelle.
- La tenaille : elle sert à rogner rapidement un carrelage en enlevant d’importants fragments.
- La pince : cet outil permet une découpe nette d’une faïence grâce à la molette et son système de casse. Cette coupe linéaire s’explique notamment grâce à la pression de la pince.
- La pince perroquet : lorsqu’une découpe de faïence n’est pas suffisante, la pince perroquet est idéale pour « grignoter » quelques centimètres supplémentaires. Vous obtiendrez ainsi la forme souhaitée.
- La pointe à tracer : composée de carbure de tungstène, lorsque vous positionnez votre carreau sur la pointe tout en appuyant d’un coup sec sur chaque extrémité, vous bénéficierez d’une coupe nette. L’avantage est qu’elle se glisse dans la poche !
- La pierre à gréser : utilisez cette pierre pour limer, biseauter ou arrondir les bords.
La carrelette
L’installation du revêtement
- Les croisillons : ces petites pièces permettent un espacement régulier entre les carreaux qui viendront par la suite créer des joints uniformes. Elles sont de tailles différentes en fonction de la largeur du joint souhaité (de 2 à 10 mm) mais également avec des formes qui s’adaptent au type de pose (X, T ou I).
- Les croisillons autonivelants : ceux-ci ont la particularité d’aider à obtenir une pose de carrelage parfaite ! Grâce à d’autres accessoires (cadrans de serrage, bague de protection…), vous obtenez un nivelage optimal sans utiliser de niveau. Tout comme les modèles classiques, ils disposent de plusieurs formes et de plusieurs tailles.
- Le maillet : l’utilisation du maillet facilite le positionnement du revêtement ainsi que son adhérence.
- La ventouse de préhension : elle offre une manipulation des carreaux plus simple. Soulevez et positionnez votre carrelage de manière facilitée afin d’obtenir un résultat de qualité. Cette ventouse existe en version simple (1 ventouse) ou double (2 ventouses).
3. Les produits nécessaires pour les finitions
Poser le carrelage est une chose, mais un rendu impeccable s’obtient grâce aux finitions. Comprenez ici le jointoiement ou encore le nettoyage de fin de chantier.
Le jointoiement
- Le platoir : cette taloche à jointoyer sert à couler et lisser les joints. N’oubliez pas de toujours effectuer des mouvements en diagonale de manière à ne pas les creuser.
- La poche à joint : cet accessoire est conçu pour le remplissage des joints. Il s’utilise comme en pâtisserie !
- La raclette à joint : cet objet permet d’étaler le joint de manière optimale !
- La taloche de finition : elle est nécessaire pour le nettoyage des carreaux après le jointoiement. Elle enlève tout le surplus de produit. Faites des mouvements circulaires pour ne pas creuser vos joints encore frais !
- Le kit de nettoyage à joint : pour bénéficier de tous les équipements de nettoyage en un seul produit, procurez-vous des kits ! Grâce à eux, vous aurez tout le matériel nécessaire pour nettoyer votre chantier correctement (seau, platoir, taloche de finition, etc.).
Le nettoyage fin de chantier
4. Les équipements de protection du carreleur
- Les gants : les mains sont les premiers membres à être sollicités dans l’exercice de la pose de carrelage. Il est ainsi important de les protéger pour éviter les coupures et autres désagréments.
- Les lunettes de sécurité : tout chantier comporte des risques de projections. Protégez vos yeux, notamment lors des découpes, pour vous garantir la sécurité nécessaire.
- Les genouillères ou le tapis : recouvrir un sol demande d’être dans une position à genou. Cette partie du corps est ainsi mobilisée tout au long du chantier. Pour éviter de se faire mal et pour carreler en sécurité, des genouillères ou un tapis adapté sont indispensables.
- Le casque anti-bruit : l’utilisation d’outillages de carreleur tels que des coupes-carreaux électriques peuvent générer des bruits stridents puissants. Il est ainsi conseillé de porter un casque anti-bruit pour atténuer ces sons désagréables et pouvant être source de problèmes s’ils sont trop récurrents.
- La tenue de travail : protection contre les salissures, les conditions thermiques ou encore les risques de brûlures, la tenue adaptée est importante pour garantir la sécurité et la santé de la personne en charge du chantier.
Article réalisé en collaboration avec PRCI, TILES SOLUTIONS, TOMECANIC, NESPOLI, PAVILIFT et GERIN